Pommes de terre aux piments doux

C’est une recette 100% familiale qui se transmets de génération en génération que je vous présente aujourd’hui. J’ai découvert le piment doux d’Anglet grâce à mon mari qui est originaire des Landes : ce légume, cousin du poivron, se trouve pendant la période d’été jusqu’à fin septembre.

Le piment doux : un produit très local

C’est aussi très local et je n’en ai jamais vu ailleurs qu’ici dans le sud-ouest. Alors, si vous avez l’occasion de venir par ici pour des vacances, c’est l’occasion d’en ramener chez vous. Et sinon, vous pouvez toujours avoir des amis ou de la famille dans le coin qui pourraient vous en procurer.

En terme de goût, ce piment n’a rien de pimenté et vous ne pouvez pas le comparer à celui d’Espelette. Ils n’ont pas la même forme : le doux est très allongé, fin et parfois même un peu biscornu. On le consomme vert mais vous pouvez le laisser murir et attendre qu’il devienne rouge.

C’est surtout cuit qu’on le consomme même si on peut le manger cru, finement émincé dans une salade par exemple. Curieusement, ce n’est pas le même attrait.

Comment préparer les piment doux d’Anglet ?

Ce légume a besoin de votre patience = il faut l’ouvrir en deux, enlever les parties blanches (il y en a moins que dans les poivrons) et toutes les petites graines. Elles donnent un goût amer et ce serait vraiment désagréable à la dégustation.

Ensuite, on le recoupe en 2 ou en 4 selon la taille pour avoir des petits morceaux que l’on va faire revenir à feu moyen/doux dans une poêle avec de l’huile d’olive. Sachez que vous pouvez les préparer à l’avance, ils se conservent parfaitement au réfrigérateur.

La cuisson des pommes des terre

Pour cette recette, mon mari ne pèle pas les pommes de terre, il trouve que cela donne plus de caractère au plat, et il a bien raison. Il vous suffit de bien laver les légumes, de les détailler en cubes. Un nouveau passage sous l’eau fraîche pour bien enlever l’amidon et un séchage vigoureux dans un torchon propre. Et maintenant s’offrent à vous deux options de cuisson : traditionnelle style friture ou bien moderne avec l’Air Fryer (en cliquant sur ce lien, vous aurez toutes les infos sur ce type de cuisson et ses avantages).

Cuisson traditionnelle : je vous conseille de mettre au moins 500 ml d’huile dans une sauteuse pour avoir des pommes de terre bien dorées. Un égouttage et on dépose le tout sur un plat recouvert de papier absorbant pour essayer d’enlever tout ce gras.

Cuisson Air Fryer : cela fait un petit moment que je vous propose des recettes salées ou sucrées avec cet appareil assez incroyable pour réaliser des plats qui d’habitude sont gras avec justement très peu d’huile. Par ailleurs, la cuisson est souvent plus rapide qu’une cuisson au four ou dans la friteuse.

Pour la méthode Air Fryer, c’est très simple, vous allez déposer vos pommes de terre dans un saladier. Verser 3 cuillères à soupe d’huile d’olive dessus et un peu de sel. Vous mélangez bien pour enrober l’ensemble et vous les déposez dans le panier de l’appareil. J’ai un grand modèle de 10,4 l qui me permet de tout cuire en une seule fois, si votre Air Fryer est plus petit, vous pouvez faire cuire les pommes de terre en deux fois et remettre le tout à réchauffer quelques instants pour passer à l’assemblage.

A noter pour la cuisson Airfryer : les aliments doivent être mis sur une couche sans trop se chevaucher afin d”avoir une cuisson homogène et bien dorée. N’oubliez pas non plus de retourner en cours de cuisson vos préparations. Cela ne prend que quelques instants : personnellement, je secoue mon panier pour faire changer la position des aliments et je remets le panier. La cuisons poursuit automatiquement sans rien toucher.

Les oignons, l’ingrédient qui fait le liant

Le petit plus de ce plat ce sont les oignons. Je ne vous l’ai peut-être jamais dit mais j’adore les oignons caramélisés et dans cette recette, ils sont fondus presque caramélisés et c”est vrai délice aussi. En les associant aux autres légumes, vous allez avoir un super mélange de saveurs. Ne faites surtout pas l’impasse même si ces fichus oignons vous font pleurer au moment de les peler.

Si vous en trouvez, je vous conseille des oignons de Trébons (oui, ils sont très bons aussi !) ou des oignons doux des Cévennes. Leur petit côté sucré va faire des merveilles. Et bien sûr, si vous n’avez que des oignons classiques, cela ira parfaitement car c’est cette variété qui a été toujours utilisée.

Avec quoi servir ces pommes de terre aux piments doux ?

A la maison, nous le consommons très souvent avec de la viande de porc : de l’araignée, des chipolatas ou des côtes. J’aime beaucoup aussi le poulet rôti avec ce plat.

Si vous êtes végétarien, des oeufs au plat sont tout à fait appropriés : vous pourrez en profiter pour saucer le jaune avec des morceaux de pomme de terre !