Savoir préparer un thé

Le thé fait partie de ma vie. Il est l’ami de tous mes matins, souvent de la journée mais aussi de la soirée. Cette boisson si simple à préparer – un peu d’eau très chaude, du thé et c’est tout – réserve parfois quelques surprises.

Avant de vous raconter ce qui fera de vous un véritable amateur de thé éclairé, je souhaitais vous parler de l’école du thé. Ce lieu très agréable est là pour vous faire découvrir le thé sous toutes ses facettes : découvrir l’histoire du thé ; la dégustation avec 12 modules différents ; des conférences par des intervenants extérieurs… Si vous ne pouvez pas vous rendre à l’école, un livre Tea sommelier, vous donnera une mine d’informations pour savourer le thé et découvrir toutes ses subtilités.

Pour ma part, j’ai été invitée à un atelier axé sur les techniques de préparation. Carine Baudry, aromaticienne et expert-dégustateur, a joué avec tous nos sens pour nous faire décrypter en toute simplicité ce que nous ressentions. Et ces petits “jeux” qui n’ont l’air de presque rien, nous ont appris – ou rassuré – sur ce qu’il fallait faire ou ne pas faire. Je suis repartie avec la certitude que tout le monde avait les clés pour reproduire chez lui ce qu’il avait vu et apprécié en séance. Et pour moi, c’est un réel gage de qualité sur l’enseignement proposé même si là il n’agit pas de cours magistral mais vraiment d’échanges, de discussions, de partage sur les ressentis. Et, ça j’ai adoré.

Le choix de l’eau

Eau de source, eau filtrée ou eau du robinet ? Le thé mérite que vous lui proposiez une eau très peu minéralisée. Le nec plus ultra pour le chouchouter ? De l’eau de source. Mais vous pouvez tout aussi bien utiliser de l’eau filtrée à partir d’une carafe. Efficace et pratique, c’est le système que j’affectionne. Un conseil : n’oubliez de changer la cartouche mensuellement. Le résultat donnera un thé limpide, beau à regarder et bon à savourer. Et si on ne le fait pas ? Le thé sera trouble, au goût il sera médiocre car les minéraux précipitent les tannins du thé.

La température de l’eau

On a tendance à faire bouillir l’eau dans la casserole ou la bouilloire. Erreur… le thé a horreur de ça. On ne dépasse pas les 95°C pour la plupart des thés noirs, et pour les verts on s’arrête généralement à 75°C. Et si on fait bouillir l’eau et qu’on attend qu’elle refroidisse ? Là aussi, on oublie cette idée. L’oxygène contenu dans l’eau sera moins présent après ébullition et le thé développera moins bien ses arômes.
Le nec plus ultra est de posséder une bouilloire à température variable. Et sans ce matériel ? Il suffit juste d’être attentif. Les premiers frémissements d’une bouilloire doivent vous donner le La pour l’arrêter. Et dans une casserole, surveillez l’eau. Dès que vous voyez apparaître des petites bulles dans le fond, vous y êtes. N’hésitez pas, si vous en êtes équipé, de tester la température de l’eau avec un thermomètre de cuisine ou de pâtisserie. Après quelques essais, vous aurez l’oeil et l’ouie avertis.

Le temps d’infusion

Il varie selon les thés. Veillez à bien regarder l’étiquette ou la boîte où il doit être indiqué, tout comme la température à laquelle il doit être infusé. Ne vous fiez pas à la couleur du thé dans votre tasse : ce n’est pas parce que votre thé est sombre qu’il est bien infusé et vice-versa. Trop infusé, le thé va développer à ce moment là de l’amertume ou de l’âcreté (c’est pour cela que la plupart des personnes n’aiment pas le thé vert). Prévoyez un minuteur ou ayez juste l’oeil sur l’horloge !

Le dosage du thé

J’ai mis un certain temps à savoir doser le thé. Parfois par timidité : “si j’en mets trop, il va être trop fort”, parfois par mauvaise appréciation de la quantité d’eau que j’allais verser dans la théière. Sous dosé, votre thé aura un goût d’eau légèrement parfumé. Il ne sera pas désagréable mais vous louperez sa quintessence. La bonne mesure ? 1 cuillère de thé (2 g) pour une tasse de 10 cl et le double pour un mug de 20 cl.

Et pour conclure…

Prenez le temps du thé… Un moment rien que pour vous ou à partager. Accompagnez-le de douceurs ou de mets salés (si, si, c’est très bon aussi !). Voici quelques unes de mes idées créés avec les thés du Palais des thés dont l’école du thé appartient : bouillon de printemps au thé vert sencha, raviolis au thé fumé du tigre, vin épicé au chaï (l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération), bouillon d’infusion aux légumes

6 réflexions au sujet de “Savoir préparer un thé”

  1. Excellent petit article!
    J'ai juste un conseil pour la température du thé avec une table induction: il suffit de mettre le minuteur (2min par exemple) sur une position fixe (moi je mets 7). Après la plaque bip et s’éteint et la température est parfaite.

    Ce qui est vraiment bien c'est qu'avec des écarts de volume conséquent, on obtient tout de même une température appréciable.
    Amitiés

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  2. Article intéressant, je découvre ton univers avec plaisir, de très jolies photos qui laissent rêver…
    Je profite pour t'inviter à être des nôtres car j'organise un grand swap culinaire international sur mon blog et je serais ravie que tu puisses participer Jspr que tu voudras bien les inscriptions et consignes sont dans cet article http://www.unpas-sur-unautre.com/2013/01/grand-swap-culinaire-internationale-1.html

    Excellente journée !!
    À bientôt Jspr….

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  3. Bonjour
    merci pour toutes ces astuces qui sont très utile pour bénéficier des vertus médicinales d’une boisson historique. En médecine chinoise traditionnelle on utilisait le thé en association avec d’autres plantes pour traiter les diarrhées et la dysenterie. Mais on déconseille le thé en cas de syndrome prémenstruel et pendant la ménopause, puisqu’il augmente les bouffées de chaleurs.
    Bonne santé à tous.
    http://www.maplante.com/the/

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